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20 décembre 2018

Le Retour de Mary Poppins

 

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L’attente fut longue ! Après 54 ans d’absence revoilà enfin Mary Poppins et son célèbre parapluie dans les salles de cinéma. Le personnage créé par Pamela L. Travers revient en force dans « Le Retour de Mary Poppins » suite du chef-d’œuvre de 1964 récompensé par cinq Oscars, et depuis, entré au Panthéon des films cultes ainsi que dans l’imaginaire collectif. Un défi de taille attendait donc les Studios Disney pour ce long-métrage où la moindre erreur n’était absolument pas permise.
Finalement, « Le Retour de Mary Poppins » s’avère être une œuvre moderne tout en gardant le charme des classiques Disney d’antan.

Synopsis : À Londres, au temps de la Grande Dépression. Michael Banks, aujourd’hui veuf et père de 3 enfants (Annabel, John et Georgie) occupe un emploi temporaire au sein de la banque qui employait jadis son père et son grand-père. Mais les temps sont durs et l’argent se fait rare. Jane, la sœur de Michael, leur vient en aide dès qu’elle le peut, mais confrontés aux dures réalités de la vie, Annabel, John et Georgie sont forcés d’assumer des responsabilités qui les font grandir beaucoup trop vite. Quand le directeur de la banque M. Wilkins entame une procédure de saisie de la maison des Banks, le vent tourne enfin et Mary Poppins, la gouvernante qui transforme par magie n’importe quelle tâche ordinaire en une épopée fantastique et inoubliable, réapparaît dans leur vie…

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Dans « Le Retour de Mary Poppins », nous retrouvons la famille Banks 24 ans après les événements du premier opus pendant la Grande Dépression. Cette famille composée maintenant de Jane, Michael et ses trois enfants traversent une période difficile ponctuée par le deuil et les difficultés financières. Un changement radical de ton donc dans les thématiques abordé qui diffère du premier film. En effet, nous découvrons ici une toute autre vision assez intéressante de l’univers de la célèbre nounou, teinté de mélancolie et d’émotion. Mais que le spectateur se rassure, il ne ressortira pas de la projection déprimé, non, l’opus traite également de nombreux autres sujets comme l’espoir, la transmission de valeurs et la réalisation de l’impossible.
Même si il demeure assez moderne dans son propos, « Le Retour de Mary Poppins » est une petite merveille réconfortante remplie de candeur et rendant un vibrant hommage à son aîné.
Le réalisateur Rob Marshall a mis tout son cœur à respecter à la lettre cet univers que le spectateur connaît par cœur, et cela se voit à l’écran ! L’Allée des Cerisiers, les maisons de la famille Banks et de l’Amiral Boom, la Banque, etc., bref tout est là, comme si rien n’avait bougé pendant 54 ans.
Autre détails faisant toute la différence, la présence de nombreux clins d’œil qui plaira à coup sûr aux fans, le plus évident étant l’apparition de l’actrice Karen Dotrice, la jeune Jane Banks dans le premier film.
Comme son prédécesseur « Le Retour de Mary Poppins » s’inspire de l’un des ouvrages de Pamela Lydon Travers, en l’occurrence ici son deuxième roman « Mary Poppins Comes Back ». Le scénario  magique et entraînant, reprend alors de nombreux éléments des écrits originaux comme notamment l’époque à laquelle se déroule l’action (les années 30), la Dame aux ballons ou encore la scène de la porcelaine. Cependant la construction de la trame narrative se révèle être un peu trop proche du premier film, un détail que l’on oubliera vite tant cette suite lui fait honneur. Disney tient là assurément un nouveau  chef-d’œuvre à la saveur particulièrement vintage.

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Le casting est sans aucun doute l’autre grande réussite du film.
L’actrice Emily Blunt reprend le rôle de Mary Poppins tenu avec talent par l’inoubliable Julie Andrews en 1964. La magie opère puisque Emily Blunt y est ici très convaincante et impressionne dans les scènes de chant et de danse. De plus, elle apporte au personnage un petit côté d’espièglerie bienvenu, tout en restant stricte et douce à la fois.
Lin-Manuel Miranda incarne lui aussi avec talent le rôle de Jack, le falotier qui illumine chaque soir les rues de Londres.  D’un naturel toujours optimiste et croyant au fantastique, il suit Mary Poppins et les enfants à travers leurs aventures. Même si il ne s’avère pas aussi attachant que les autres personnages, il n’en demeure pas moins débordant d’énergie, apportant une belle bouffée d’oxygène à l’univers.
Ben Wishaw incarne un Michael Banks devenu adulte mais pour qui la vie n’est pas facile. Croulant sous les dettes et essayant de faire face au décès de sa femme. L’acteur nous propose ici une prestation tout en émotion, qui fera verser quelques larmes. Sans doute le personnage le plus touchant et attachant.
Sa sœur Jane est incarnée ici par l’actrice Emily Mortimer. Comme sa mère Jane se bat pour les droits sociaux et n’hésite pas à venir en aide à son frère lorsque le besoin s’en fait sentir.
Les trois enfants Banks :  John, Anabel et Georgie, joués respectivement par Nathanael Saleh, Pixie Davies et Joel Dawson forment une jolie bande assez convaincante même si John est pour le moins plus transparent.

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« Le Retour de Mary Poppins » regorge également de nombreux seconds rôles, tous aussi intéressants les uns que les autres.
Colin Firth interprète quant à lui William Weatherall Wilkins, le responsable malhonnête de la banque.
Julie Walters est Ellen la gouvernante toujours fidèle au poste pour servir la famille Banks.
La talentueuse Meryl Streep est Topsy la cousine haute en couleur de Mary Poppins.
Enfin, deux grands acteurs font l’honneur de leur présence, et raviront les fans des Studios aux grandes oreilles. En effet Dick Van Dycke qui interprétait l’inoubliable Bert ainsi que Mr. Dawes Sr. dans le premier volet est ici Mr. Dawes Jr. le grand responsable de la banque. Angela Lansbury (Eglantine Price dans « L’Apprentie Sorcière ») interprète  quant à elle la pétillante Dame aux Ballons. Emotion garantie ! 

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Visuellement « Le Retour de Mary Poppins » est aussi un vrai régal pour les yeux. La photographie y est superbe en jouant sur les couleurs sombres du Londres de la Grande Dépression et joyeuses lorsque l’on entre dans l’univers magique de la nounou. Ici aussi il est important de remarqué l’extrême attention qui a été apporté aux différents décors, arrière-plans et générique de début pour ne pas trahir l'oeuvre de 1964. 
Evidemment que serait une suite à « Mary Poppins » sans le retour tant attendue d’une séquence mélangeant prises de vues réelle et animation 2D ? Nous retrouvons donc  avec plaisir une technique que l’on n’avait pas vue depuis longtemps au cinéma réalisé par les Studios Duncan fondé par Ken Duncan, ancien animateur des Walt Disney Animation Studios. Un véritable retour aux sources est proposé aux spectateurs qui se régaleront de toutes ses couleurs, ses décors superbes imitant à la perfection la porcelaine, et bien sûr ses personnages animaliers à l’animation impeccables.

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Comme son aîné, « Le Retour de Mary Poppins » est une comédie musicale digne des plus grandes productions de Broadway. Pour ce deuxième opus, le livret est signé Scott Wittman tandis que la musique est composée par Marc Shaiman qui ont la lourde tâche de succéder aux légendaires frères Sherman.
Même si cela ne s’annonçait pas facile, les deux hommes réussissent l’exploit de proposer une bande son délicieusement entêtante et joyeuse comme on le voulait. Tout d’abord la musique amène un vent de nouveauté à l’univers tout en gardant par petites touches des morceaux de musiques rappelant le premier film.
Pour les neuf chansons, même si le travail fourni est tout à fait de qualité, il faut reconnaître que le tout reste quelque peu faiblard si l'on compare au premier opus. On retiendra notamment l’émouvante « The Place Where Lost Things Go » (Où Vont les Choses), les entrainantes « The Royal Doulton Music Hall » (Royal Doulton Music Hall) et « A Cover Is Not the Book » (Méfiez-vous des Apparences), la joyeuse « Nowhere to Go But Up » (La Magie des Ballons) et « Can You Imagine That ? » (A-t-on Jamais Vu Ça ?) utilisée dans une séquence faisant étrangement penser à « L’Apprentie Sorcière ». Le tout évidemment accompagné de chorégraphies impressionnantes maitrisées de A à Z par l'intégralité du casting. 
Enfin saluons la grande qualité de l’adaptation française aussi bien dans les dialogues que dans les chansons ! Mention spéciale à Léovanie Raud, qui, de sa voix tendre et réconfortante fait une parfaite Mary Poppins française.

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« Le Retour de Mary Poppins » est sans conteste un défi réussi pour les Studios Disney qui signent ici une suite débordant de magie. Entre rires et larmes, ce film est un condensé de ce que Disney sait faire de mieux, nous emporter dans un monde sans soucis où l’imagination n’a aucune limites.
Véritable hommage au chef-d’œuvre de l’Oncle Walt, « Le Retour de Mary Poppins » de par son casting, sa bande-originale, son histoire, ses costumes et ses décors est un excellent remède contre la morosité, un petit morceau de sucre à déguster sans modération ! Absolument parfait en tout point !

Bonus : Découvrez sur notre chaîne YouTube, la Conférence de Presse en présence de l'équipe du film ! 

 

28 novembre 2018

Casse-Noisette et les Quatre Royaumes

 

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La période des fêtes de fin d’année est souvent le moment propice au rêve, à l’évasion et à la magie. Ces trois éléments, les Studios Disney nous les font vivre au cinéma avec leur nouvelle production « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes », un joli film de Noël adapté du conte allemand « Casse-Noisette et le Roi des Souris » d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann publié en 1816 et du célèbre ballet « Casse-Noisette » de Piotr Tchaïkovski.
Si le résultat n’est pas catastrophique, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » souffre tout de même d’un manque cruel d’audace en terme de scénario, le reste n’étant que pur émerveillement.

Synopsis : La veille de Noël, lors d’une fête organisée par son parrain Drosselmeyer, la jeune Clara découvre un fil d’or qui la conduit jusqu’à une étrange clé… qui pourrait bien ouvrir l’écrin contenant l’inestimable cadeau que lui a légué sa défunte mère. Malheureusement, celle-ci est volée par une petite souris. N’écoutant que son courage, Clara la poursuit et se retrouve propulsée dans un monde parallèle, magique et énigmatique... Là-bas, elle y fera la connaissance d’un soldat prénommé Phillip mais aussi des souverains de trois Royaumes : celui des Flocons de neige, celui des Fleurs et celui des Friandises. Mais pour retrouver cette clé et restaurer l’harmonie au sein de ce monde instable, Clara et Phillip n’auront d’autre choix que d’affronter la tyrannique Mère Gingembre, à la tête du quatrième Royaume, réputé pour être le plus sinistre d’entre tous.

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Dès les premières minutes du long-métrage, ce qui impressionne le spectateur est sans doute l’ambiance féérique dans lequel il est immédiatement plongé : celle des fêtes de Noël d’antan à l’époque Victorienne magnifiquement reconstituées et mises en scène.
Cette impression sera conservée tout au long du film et notamment lors de la découverte des Quatre Royaumes, un univers coloré  aux influences soviétique, dépaysant et détaillé malgré un emploi excessif d’images numériques que certains spectateurs regretteront. Ajoutez à cela des costumes superbes et vous avez un film visuellement magnifique, LA grande force de celui-ci, sans aucun doute !
 Adaptation libre et moderne du conte d’Hoffmann, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » nous livre un scénario dénué d’originalité et de surprises.
En voulant trop infantiliser l’œuvre original, le récit en devient trop facile perdant au passage toute sa saveur… De plus on assiste à un enchaînement de morales, certes nécessaires pour le jeune public mais pouvant devenir vite agaçant pour les plus grands.
On aurait aimé également que le personnage du Casse-Noistte, soit un peu plus développé au lieu d’être reléguer ici qu’au rôle de faire-valoir de Clara, qui, elle porte toute l’intrigue avec succès sur ses épaules. Les Quatre Royaumes ayant chacun une sublime identité visuelle mais qui sont légèrement survolé auraient mérité, quant à eux que l’on s’y attarde plus longuement avec notamment une explication sur la découverte de ceux-ci par la mère de Clara.
La magie de cet univers saura cependant dissiper ces défauts et faire passer à quiconque se trouvant dans la salle un moment fort agréable en compagnie de personnages attachants.

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Même si ils s’avèrent en effet attachants, les personnages de « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » souffrent d’un manque cruel de développement et de profondeur, la faute à un scénario léger, constituant à notre regret l’autre faiblesse de cet opus.
Si un  certain nombre de personnages se révélent assez fade, deux d’entre eux arrivent néanmoins à relever le niveau. En effet Clara Stahlbaum saura à coup sûr capter l’attention du spectateur de par son optimisme, son esprit ouvert, sa ténacité à accomplir les actions qu’elle entreprend et surtout dans sa relation avec sa mère disparue. Interprétée par la jeune actrice
Mackenzie Foy découverte dans la saga « Twilight », elle apporte à Clara toute sa fraîcheur et son charme pour supporter à elle seule toute l’action du film.
Autre atout charme de cette aventure, l’actrice Keira Knightley tout de rose vêtue incarne le rôle de la pétillante et amusante Fée Dragée. Très extravagante on se régale, non pas de ses cheveux en barbe à papa, mais de chacune de ses apparitions.
Helen Miren campe ici le rôle de la Mère Gingembre, souveraine inquiétante du redouté Quatrième Royaume. Même si ses talents d’actrice ne sont plus à démontré, elle manque ici profondément de charisme.
La plus grande déception vient de l’acteur Jayden Fowora-Knight interprétant quant à lui le rôle du Casse-Noisette, connu dans le film sous le nom de Capitaine Philip Hoffman. Totalement transparent, avec un charisme frôlant dangereusement le zéro, ce personnage censé être au premier plan de l’histoire se retrouve ici totalement effacé préférant jouer le rôle de guide et de protecteur auprès de Clara.
Enfin, il est important de noter la présence du grand Morgan Freeman qui interprète avec sagesse le rôle de Drosselmeyer.

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La bande-originale constitue avec le visuel, l’autre grande force du long-métrage. Le compositeur James Newton Howard (« Atlantide, l’Empire Perdu », « Maléfique »…) a en effet eu la bonne idée d’incorporé dans sa partition des morceaux du livret musical du ballet de Tchaïkovski, rendant le tout absolument magique et envoûtant. Ce ballet que l’on retrouve dans une courte séquence hommage racontant ici l’histoire des Quatre Royaumes. Magnifiquement mise en scène, elle est portée par la grâce de la danseuse Misty Copeland. Notons également le petit clin d’œil à « Fantasia » que les fans apprécieront !
Pour terminer l’opus sur une dernière note de magie, Andrea Bocelli et son fils Matteo Bocelli interprètent la chanson du générique « Fall On Me ».

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Si il n’est pas inoubliable, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » a clairement le mérite d’être bien supérieur à l’horrible film « Un Raccourci dans le Temps » sorti quelques mois avant. La faiblesse du scénario arrive à être compensée par un rendu visuel époustouflant, des musiques envoûtantes et un casting sympathique. « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » ne remplit pas ses promesses mais a le mérite d’être un très joli film de Noël à regarder en famille au coin d’un bon feu de cheminée, confiseries en mains. 

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