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Disney News
film
19 septembre 2021

LA PROIE D'UNE OMBRE : Notre Avis !

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Qu’il est rare de voir la firme aux grandes oreilles nous proposer des films d’horreur tels que « La Proie d’une Ombre » dans les salles obscures. En effet, habituée à nous abreuver de productions plutôt familiales, The Walt Disney Company n’en est cependant pas à son coup d’essai avec le genre.
Si le label Disney a pu nous proposer des productions comme « Les Yeux de la Forêt » ou « La Foire des Ténèbres » aux ambiances horrifiques, c’est véritablement avec ses filiales Touchstone Pictures et Hollywood Pictures que Disney a réussi à faire entrer cette catégorie dans son empire. Avec le rachat de 21st Century Fox en 2019 et de ses studios 20th Century Studios et Searchlight Pictures, il y a fort à parier que Disney exploite davantage ce type de production.
« La Proie d’une Ombre » inaugure donc cette nouvelle incursion de The Walt Disney Company via Searchlight Pictures dans le genre du film d’horreur psychologique. Un film qui devrait trouver son public.

Synopsis :
Déchirée par la mort brutale de son mari, Beth se retrouve seule dans la maison au bord du lac qu’il avait construite pour elle. Elle s’efforce de faire face, mais d’inexplicables cauchemars font leur apparition. Dans de troublantes visions, une présence insaisissable semble l’appeler... Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants, et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider...

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« La Proie d’une Ombre » n’est pas à proprement parlé un film d’horreur, mais plutôt un thriller psychologique, qui grâce au talent du réalisateur David Bruckner arrive à retenir l’attention du spectateur du début à la fin. Chaque séquence ajoute un peu plus de mystère à l’histoire, tout en étant  également ponctuées de jumpscares efficaces et parfaitement amenées. Qui plus est, l’environnement inquiétant dans lequel évolue l’héroïne, ainsi que le rythme effréné du long-métrage, créé auprès du spectateur une certaine fascination, lui procurant l’envie d’en savoir plus sur cette mystérieuse entité qui semble en vouloir à Beth. « La Proie d’une Ombre », de par ses nombreux indices cachés tout au long de ses 110 minutes, est un véritable puzzle que l’on essaye d’assembler jusqu’au dénouement final. Le public se sentira alors complétement impliqué et se délectera de ces belles idées de mise en scène.

Si l’ensemble s’avère plutôt convaincant, le fond du récit est en fait assez creux. En effet, la vraie problématique, si on exclue une fin trop rapide, est que la clé de tout ce mystère est dévoilée comme ça, au détour d’un dialogue tout à fait anodin. Un comble donc pour un récit de ce genre…
Cette révélation aurait pu être mise en scène de façon beaucoup plus travaillé et aurait fait gagner encore plus en qualité le film. Ainsi on aurait pu mieux  comprendre l’intérêt de ces dangereuses entités à s’introduire chez Beth, et accessoirement pourquoi il ne lui a jamais traversé l’esprit de fuir la maison.
Cette dernière interrogation pourrait éventuellement se comprendre d’un point de vue scénaristique, dans le but de proposer du suspense. Dommage, on aurait peut-être préféré que le réalisateur soigne son récit afin qu’il soit plus abouti. L’idée d’une réalité alternative (l’au-delà ?) est également très bonne, mais là aussi elle ne va jamais au bout de son propos, et aurait vraiment mérité un meilleur traitement.

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Le personnage de Beth est quant à elle magistralement interprété par l’actrice Rebecca Hall (« Godzilla Vs Kong », « Vicky Cristina Barcelona »), qui porte ici littéralement le long-métrage. Passant par les émotions les plus extrêmes, la prestation de Rebecca Hall est impressionnante et participe à l’ambiance angoissante de l’opus.
Enfin, la musique est signée Ben Lovett, assez anecdotique, offre cependant quelques notes à faire froid dans le dos.

« La Proie d’un Ombre » est un thriller psychologique efficace, savant mélange d’horreur et de fantastique, qui saura donner à ses spectateurs une bonne dose de frissons, sans pour autant jouer sur le côté macabre. Si dans l’ensemble « La Proie d’une Ombre » est plutôt surprenant, offrant une belle mise en scène et un renouvellement bienvenu du genre romantico-horrifique, le fond du récit aurait quant à lui mérité plus d’approfondissement de la part du réalisateur David Bruckner, surtout lorsque le long-métrage à pour thèmes le deuil, la mort et l’au-delà.
Malgré ses quelques facilités scénaristiques « La Proie d’un Ombre » s’avère être captivant du début à la fin, et procurera à ses spectateurs une bonne dose de frissons. 

 

30 juillet 2021

Jungle Cruise : Notre Avis !

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En 2003, les studios Disney lançaient ce qui allait être leur plus grosse franchise cinématographique : la saga « Pirates des Caraïbes ». Produite par Jerry Bruckeimer, et inspirée de l’attraction phare des Parcs à Thème Disney, cette saga cumulera à elle seule plus de quatre milliard de dollars dans le monde.
Dix-huit ans plus tard, les studios Disney présentent « Jungle Cruise », un film d’aventure fun et divertissant, qui pourrait être le digne héritier des aventures de Jack Sparrow.

Synopsis :
Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour l’Amérique du Sud à la recherche d’un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve Amazone, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré, La Quila. Bien décidés à découvrir l’arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l'avenir de la médecine, tous deux se lancent dans une quête épique. L’improbable duo a priori mal assorti va dès lors faire équipe pour affronter d’innombrables dangers dissimulés sous la splendeur luxuriante de la forêt tropicale. Alors que les secrets de l’arbre perdu se révèlent peu à peu, les enjeux s’avèrent encore plus grands pour Lily et Frank. Ce n’est pas seulement leur destin qui est en jeu, mais celui de l’humanité tout entière…

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« Jungle Cruise » est le quatrième long-métrage issu d’une attraction des Parcs Disney après « Les Country Bears » (2002), « Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl » (2003) et « Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes » (2003).
L’attraction « Jungle Cruise » a vu le jour en 1955 dans le Parc Disneyland à Disneyland Resort en Californie. Comme son nom l’indique, l’expérience consiste en une expédition pleine d’humour et d’impertinence à bord de petites embarcations pilotées par un commandant de bord appelé skipper, qui entraîne le public au fil de quatre fleuves : le Nil en Afrique, l’Amazone en Amérique du Sud, l’Irrawaddy en Asie du Sud-Est et le Gange en Inde.
Sa popularité fut si grande qu’elle a été reprise au Magic Kingdom de Walt Disney World Resort en Floride, puis à Tokyo Disneyland en 1983. En 2005, Hong-Kong Disneyland accueille également la célèbre attraction dans une version modifiée, qui porte le nom de « Jungle River Cruise ».
Lorsque « Jungle Cruise » a été inaugurée, le ton de l’attraction était cependant plus sérieux qu’aujourd’hui. En effet, en 1962, Walt Disney demande à Marc Davis, dessinateur, animateur et imagineer de faire le tour du parc et de voir les améliorations à y apporter, celui-ci note que « Jungle Cruise » manque d'humour et est alors chargé d'y remédier.
Au fur et à mesure des années, le cours de la rivière a changé et de nouveaux éléments y ont été progressivement ajoutés, comme le bassin des éléphants, les gorilles dans le camp de safari, une nouvelle scène avec des piranhas, ou encore plus récemment avec la refonte complète de l’attraction et de sa storyline. 

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Le film réalisé par Jaume Collet-Serra reprend donc le principe de l’attraction, en faisant se déroulé l’aventure sur un bateau voyageant sur le fleuve Amazone, tout en ajoutant une bonne poignée de mystère. Les fans qui ont eu la chance de voyager dans les Parcs Disney à travers le monde, seront comblés par les nombreux clins d’œil qui y sont proposés, et retrouveront l’humour propre à l’attraction. On pourra notamment citer la scène introduisant le personnage du skipper Frank interprété par Dwayne Johnson, qui à elle seule, est un bel hommage à l’œuvre de Walt Disney et de ses ingénieurs.
En revanche, l’autre partie du public se retrouvera face à un film au scénario convenu qui n’arrivera pas à ou peu à le surprendre, surtout lorsqu’il présente quelques similitudes avec la saga « Pirates des Caraïbes ». En effet, « Jungle Cruise » n’hésite pas à reprendre les codes de la série de films à succès, quitte à nous refaire le coup de la malédiction à conjurer. Jaume Collet-Serra nous propose dès lors un long-métrage certes très divertissant qui arrive à proposer quelques bonnes idées en termes de retournements de situation, mais qui n’arrive pas à trouver sa propre identité.
Ceci dit, il faut reconnaître que « Jungle Cruise » reste tout de même un bon film d’aventure, une invitation au voyage rempli d’exotisme comme les films Disney d’antan.

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Le grand atout de « Jungle Cruise » est sans aucun doute son casting. Dwayne Johnson interprète le capitaine Frank Wolff, qui est à la tête de la Jungle Navigation Company, et qui ne manque ni de charme ni d’humour, mais n’oublie jamais où est son intérêt. Il passe son temps à promener de malheureux touristes dans des croisières assez spéciales sur le fleuve Amazone. Ils n’y apprendront pas grand-chose de vrai, mais ils s’en souviendront longtemps.
Dwayne Johnson incarne ici un héros au grand cœur, qui saura toucher le cœur du public aussi bien dans les scènes d’action que dans les moments plus dramatiques.
Emily Blunt est le Dr Lily Houghton, une scientifique et une exploratrice britannique à la personnalité très affirmée, aussi brillante qu’intrépide. Motivée non seulement par ses idéaux, mais également par un désir brûlant de faire ses preuves, cette jeune femme indépendante et libre est une force avec laquelle il faut compter.
Comme d’habitude, Emily Blunt délivre une prestation à la pointe de la perfection en interprétant un personnage du début du XXème siècle doté d’une personnalité moderne. Ici point de jeune fille en détresse, Lily Houghton se révèle être indépendante avec un petit côté leader bienvenu.
La complicité du duo Blunt/Johnson transperce l’écran pour le plus grand bonheur du public et cela fonctionne plutôt très bien.

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Du coté des personnages secondaires, nous retrouvons également d’excellents protagonistes tels que :
MacGregor interprété par Jack Whitehall le frère de Lily. Cet homme élégant apprécie le raffinement et même au beau milieu de la forêt tropicale ne renonce ni à une tenue impeccable, ni à la haute gastronomie, ni à une existence douillette. Si le personnage s’avère plutôt attachant et crédible, la tentative, qui est une bonne idée en soit, des studios Disney d’en faire un personnage gay est clairement raté. Le sujet étant traité de façon trop peu subtile, on est en droit de se demander pourquoi cela est spécifier de la sorte, tant son orientation sexuel n’apporte strictement rien de plus au récit…
L’acteur Edgar Ramirez est le capitaine Aguirre, redoutable chef d’une bande de soldats et d’assassins. Ces hommes maudits, experts dans l’art de la guerre, sont mus par une soif de vengeance personnelle, ce qui les rend encore plus dangereux pour Frank et Lily. L’antagoniste du film est assez convaincant, prêt à tout pour parvenir à ses fins.
Enfin, Jesse Plemons joue le prince Joachim, l’autre méchant du film qui réussit l’exploit d’être à la fois original, drôle et sympathique tout en continuant à répandre la peur. Le prince Joachim est un jeune commandant à la fois riche et compétent qui dispose de tout un arsenal d’armes militaires. Avide de pouvoir et de gloire, il convoite lui aussi la merveille recherchée par Lily et Frank.

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On pourra également reprocher à « Jungle Cruise » d’avoir abusé du fond vert, ses effets spéciaux n’étant pas toujours à la hauteur de ce que l’on pourrait en attendre. Évidemment, nous ne nions pas que pour ce genre de production, le fond vert est un passage obligé mais quelques décors naturels en plus, n’aurait pas fait de mal, surtout que le contexte s’y prêtait parfaitement.
Pour ce qui est de la partition musicale, James Newton Howard nous offre des morceaux certes sympathiques, mais ne propose pas véritablement de thème fort que l’on retient une fois sortie de la salle.

Retrouvant l’esprit des films d’aventure d’antan, « Jungle Cruise » s’avère être un excellent film estival à partager en famille. Malgré son absence flagrante de prises de risques, son casting d’acteurs attachant, son humour loufoque tout droit sortie de l’attraction des Parcs Disney, ainsi que ses scènes d’action spectaculaire feront vivre aux spectateurs un bon moment. Etes-vous prêts à découvrir les merveilles de l’Amazone ?  

 

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