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Disney News
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30 janvier 2019

Glass

 

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En 2000, le réalisateur M. Night Shyamalan nous partageait sa propre vision tout en psychologie et sobriété des super-héros dans le film « Incassable » distribué par Touchstone Pictures (filiale de Disney). Bruce Willis y incarnait alors David Dunn, seul survivant d’un accident de train et doté d’un pouvoir lui permettant de découvrir le passé et la dangerosité de certaines personnes grâce à des flashs dû aux touchers.
Dans ce long-métrage, Dunn y rencontre Elijah Price un fan de comics frappé par la maladie des os de verre qui sera interné à la fin de l’intrigue.
En 2017, sort sur les écrans « Split » une production horrifique du même réalisateur mais cette fois-ci distribué par Universal. On y découvre le personnage Kevin Wendell Crumb interprété par James McAvoy atteint de troubles dissociatifs de l'identité qui enlève trois jeunes filles afin de les livrer à « La Bête » qui n’est alors que sa 24ème personnalité. Au cours de la toute dernière scène du film, c’est la surprise, le spectateur découvre alors David Dunn apprenant à la télévision la fuite de « La Bête ».
C’est donc tout naturellement que nous retrouvons ces trois personnages dans « Glass », le troisième volet, de cette trilogie commencée il y a 19 ans par M. Night Shyamalan qui collabore ici, de nouveau avec Disney via sa filiale de distribution Buena Vista International.

Synopsis : Peu de temps après les événements relatés dans « Split », David Dunn poursuit sa traque de « La Bête », surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 24 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

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« Glass » propose à ses spectateurs tout le meilleur des deux opus précédent, un film de super-héros en huis clos sans artifices, le rendant donc très éloigné des productions actuelles. C’est la rencontre entre ces deux univers qui donne à ce long-métrage cette ambiance si particulière, entre thriller psychologique, horreur et angoisse.
La réalisation de M. Night Shyamalan est ici une fois de plus très soignée, notamment dans les plans rapproché qui permettent de voir nettement les émotions des personnages, qui dans ce type de film est très important. Les fans du réalisateur seront donc conquis, tandis que
les fans de films d’action façon « Avengers » seront quant à eux très certainement déçus, réalisme oblige. La lenteur de certaines scènes pourront également en dérouter plus d’un, mais qui, contrairement à ce que l’on peut penser servent ici admirablement bien le film. Inutile également de préciser qu’il vous faudra impérativement visionner « Incassable » et « Split » sous peine d’être complétement perdu face à cette histoire aux multiples rebondissements.
« Glass » se voulant réaliste, les effets spéciaux sont pour ce long-métrage remisé au placard au profit d’une lumière et d’une photographie soignée renforçant le côté angoissant du décor, à savoir l’hôpital de Raven Hill, lieu où sont internés les trois personnages principaux.
On pourra également parler des costumes, là aussi réalisés sans surenchère de détails.
Enfin la musique dirigée par West Dylan Thordson, déjà à l’origine de celle de « Split », termine de nous plonger dans cette ambiance décidément bien inquiétante.

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Pour le dernier volet de sa trilogie, le réalisateur rappelle donc tous ses acteurs aperçus dans « Incassable » et « Split » pour le plus grand bonheur des fans. Un casting trois étoiles pour des personnages aussi charismatiques qu’effrayants.
James McAvoy reprend son rôle de Kevin Wendell Crumb, l’homme au 24 personnalités différentes. L’acteur est ici tout simplement bluffant tant il passe d’un personnage à un autre en une seule et même scène. Tout simplement impressionnant !
Bruce Willis, quant à lui est de nouveau David Dunn, un être blessé mais qui continue d’être un héros malgré lui.
Egalement de retour, Samuel L. Jackson interprète Elijah Price alias « M. Glass » plus méchant et intelligent que jamais. 
Pour tout fan de cinéma, il est tout simplement génial de voir ces trois grands acteurs réunis à l’écran, cependant un problème se pose ici au niveau de la mise en scène de leurs personnages. En effet le personnage interprété par James McAvoy prend une part beaucoup trop importante dans le film (qui laisse alors penser à un « Split 2 ») ne laissant aucune place aux autres comme à David Dunn par exemple, enfermé dans une cellule pendant presque toute la durée du film. De même, nous pourrions reprocher au personnage de Kevin ne pas coller à cet univers de comics pourtant bien défini dans « Incassable » et pour le coup, celui-ci semble bien seul au milieu de deux autres personnages plus sobres…

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Passé ce détail, il intéressant de voir que même les seconds rôles sont de retour comme Anya Taylor-Joy qui reprend les traits de Casey, l'adolescente victime de « La Bête » ; Spencer Treat Clark revient pour interprété Joseph Dunn, le fils du héros, et enfin Charlayne Woodard quant à elle, est de nouveau la mère d’Elijah Price.
Ce casting est complété par une nouvelle venue, le Docteur Ellie Staple interprétée par Sarah Paulson. Un personnage troublant aussi bien pour ses patients que pour les spectateurs.

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Véritable film multi-genre « Glass » est une histoire passionnante traitant de la place des super-héros dans notre société. Entre psychologie, angoisse et questionnement en tout genre, M. Night Shyamalan nous promène à travers son univers aux influences très hitchockienne en concluant brillamment et modestement (avec cependant quelques soucis de mise en scène) sa trilogie entamée il y a 19 ans. 

 

28 novembre 2018

Casse-Noisette et les Quatre Royaumes

 

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La période des fêtes de fin d’année est souvent le moment propice au rêve, à l’évasion et à la magie. Ces trois éléments, les Studios Disney nous les font vivre au cinéma avec leur nouvelle production « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes », un joli film de Noël adapté du conte allemand « Casse-Noisette et le Roi des Souris » d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann publié en 1816 et du célèbre ballet « Casse-Noisette » de Piotr Tchaïkovski.
Si le résultat n’est pas catastrophique, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » souffre tout de même d’un manque cruel d’audace en terme de scénario, le reste n’étant que pur émerveillement.

Synopsis : La veille de Noël, lors d’une fête organisée par son parrain Drosselmeyer, la jeune Clara découvre un fil d’or qui la conduit jusqu’à une étrange clé… qui pourrait bien ouvrir l’écrin contenant l’inestimable cadeau que lui a légué sa défunte mère. Malheureusement, celle-ci est volée par une petite souris. N’écoutant que son courage, Clara la poursuit et se retrouve propulsée dans un monde parallèle, magique et énigmatique... Là-bas, elle y fera la connaissance d’un soldat prénommé Phillip mais aussi des souverains de trois Royaumes : celui des Flocons de neige, celui des Fleurs et celui des Friandises. Mais pour retrouver cette clé et restaurer l’harmonie au sein de ce monde instable, Clara et Phillip n’auront d’autre choix que d’affronter la tyrannique Mère Gingembre, à la tête du quatrième Royaume, réputé pour être le plus sinistre d’entre tous.

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Dès les premières minutes du long-métrage, ce qui impressionne le spectateur est sans doute l’ambiance féérique dans lequel il est immédiatement plongé : celle des fêtes de Noël d’antan à l’époque Victorienne magnifiquement reconstituées et mises en scène.
Cette impression sera conservée tout au long du film et notamment lors de la découverte des Quatre Royaumes, un univers coloré  aux influences soviétique, dépaysant et détaillé malgré un emploi excessif d’images numériques que certains spectateurs regretteront. Ajoutez à cela des costumes superbes et vous avez un film visuellement magnifique, LA grande force de celui-ci, sans aucun doute !
 Adaptation libre et moderne du conte d’Hoffmann, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » nous livre un scénario dénué d’originalité et de surprises.
En voulant trop infantiliser l’œuvre original, le récit en devient trop facile perdant au passage toute sa saveur… De plus on assiste à un enchaînement de morales, certes nécessaires pour le jeune public mais pouvant devenir vite agaçant pour les plus grands.
On aurait aimé également que le personnage du Casse-Noistte, soit un peu plus développé au lieu d’être reléguer ici qu’au rôle de faire-valoir de Clara, qui, elle porte toute l’intrigue avec succès sur ses épaules. Les Quatre Royaumes ayant chacun une sublime identité visuelle mais qui sont légèrement survolé auraient mérité, quant à eux que l’on s’y attarde plus longuement avec notamment une explication sur la découverte de ceux-ci par la mère de Clara.
La magie de cet univers saura cependant dissiper ces défauts et faire passer à quiconque se trouvant dans la salle un moment fort agréable en compagnie de personnages attachants.

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Même si ils s’avèrent en effet attachants, les personnages de « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » souffrent d’un manque cruel de développement et de profondeur, la faute à un scénario léger, constituant à notre regret l’autre faiblesse de cet opus.
Si un  certain nombre de personnages se révélent assez fade, deux d’entre eux arrivent néanmoins à relever le niveau. En effet Clara Stahlbaum saura à coup sûr capter l’attention du spectateur de par son optimisme, son esprit ouvert, sa ténacité à accomplir les actions qu’elle entreprend et surtout dans sa relation avec sa mère disparue. Interprétée par la jeune actrice
Mackenzie Foy découverte dans la saga « Twilight », elle apporte à Clara toute sa fraîcheur et son charme pour supporter à elle seule toute l’action du film.
Autre atout charme de cette aventure, l’actrice Keira Knightley tout de rose vêtue incarne le rôle de la pétillante et amusante Fée Dragée. Très extravagante on se régale, non pas de ses cheveux en barbe à papa, mais de chacune de ses apparitions.
Helen Miren campe ici le rôle de la Mère Gingembre, souveraine inquiétante du redouté Quatrième Royaume. Même si ses talents d’actrice ne sont plus à démontré, elle manque ici profondément de charisme.
La plus grande déception vient de l’acteur Jayden Fowora-Knight interprétant quant à lui le rôle du Casse-Noisette, connu dans le film sous le nom de Capitaine Philip Hoffman. Totalement transparent, avec un charisme frôlant dangereusement le zéro, ce personnage censé être au premier plan de l’histoire se retrouve ici totalement effacé préférant jouer le rôle de guide et de protecteur auprès de Clara.
Enfin, il est important de noter la présence du grand Morgan Freeman qui interprète avec sagesse le rôle de Drosselmeyer.

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La bande-originale constitue avec le visuel, l’autre grande force du long-métrage. Le compositeur James Newton Howard (« Atlantide, l’Empire Perdu », « Maléfique »…) a en effet eu la bonne idée d’incorporé dans sa partition des morceaux du livret musical du ballet de Tchaïkovski, rendant le tout absolument magique et envoûtant. Ce ballet que l’on retrouve dans une courte séquence hommage racontant ici l’histoire des Quatre Royaumes. Magnifiquement mise en scène, elle est portée par la grâce de la danseuse Misty Copeland. Notons également le petit clin d’œil à « Fantasia » que les fans apprécieront !
Pour terminer l’opus sur une dernière note de magie, Andrea Bocelli et son fils Matteo Bocelli interprètent la chanson du générique « Fall On Me ».

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Si il n’est pas inoubliable, « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » a clairement le mérite d’être bien supérieur à l’horrible film « Un Raccourci dans le Temps » sorti quelques mois avant. La faiblesse du scénario arrive à être compensée par un rendu visuel époustouflant, des musiques envoûtantes et un casting sympathique. « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes » ne remplit pas ses promesses mais a le mérite d’être un très joli film de Noël à regarder en famille au coin d’un bon feu de cheminée, confiseries en mains.