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8 novembre 2019

Terminator : Dark Fate

 

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En 1984, un film allait devenir un phénomène mondial et donner naissance à l’une des franchises les plus rentables du cinéma. Réalisé par James Cameron et produit par Gale Anne Hurd, « Terminator » entraînait le public sur les traces d’un cyborg venu d’un avenir apocalyptique qui débarquait dans notre présent pour exterminer la race humaine.
Film avant-gardiste au budget modeste, le scénario intelligemment écrit suivait une jeune serveuse, Sarah Connor, pourchassée par un Terminator modèle T-800 venu du futur pour la tuer avant qu’elle ne donne naissance au futur chef de la résistance humaine. L’implacable T-800 était envoyé par Skynet, un système d’intelligence artificielle créé par Cyberdyne qui, dans l’avenir, allait détruire le genre humain. Kyle Reese, un résistant du futur, était lui aussi renvoyé dans le passé, avec pour mission de protéger Sarah à tout prix du Terminator et l’aider à sauver l’humanité.
Le bouche-à-oreille extrêmement positif et les critiques enthousiastes propulsèrent le film à la tête du box-office et ses acteurs principaux Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton, au rang de stars planétaires.
Ce succès inattendu donna lieu en 1991 à une suite « Terminator 2 : Le Jugement Dernier » toujours réalisé par James Cameron, qui fut tout autant couronné de succès. Vainqueur de l’Oscar du Meilleur Montage Sonore, ce deuxième opus marqua également la fin de la participation de James Cameron et Linda Hamilton à la saga… jusqu’à aujourd’hui avec « Terminator : Dark Fate ».

Synopsis : Plus de deux décennies se sont écoulées depuis que Sarah Connor a changé l’avenir du monde et réécrit le destin de l’humanité en endiguant le Jugement dernier auquel la Terre était promis. De nos jours, une jeune femme nommée Dani Ramos mène avec son frère et son père une existence simple et heureuse à Mexico … jusqu’à ce qu’un nouveau Terminator Rev-9, extraordinairement évolué et indestructible, soit envoyé du futur pour la tuer. Sa survie dépend désormais de son alliance avec Grace, un super-soldat de l’avenir chargée de la protéger, et la redoutable Sarah Connor, qui traque sans relâche les Terminators depuis des années.
Alors que le Rev-9 sème la mort et la destruction à la poursuite de Dani, le trio se tourne vers un antique T-800 tout droit venu du passé de Sarah, qui pourrait bien être leur dernier espoir…

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Après de nombreuses suites et une série télé toutes plus ratées les unes que les autres, « Terminator 2 : Le Jugement Dernier » a enfin le droit à la suite qu’il mérite. Le film s’ouvre tout d’abord sur une double introduction rappelant les événements passé ainsi que d’une séquence flashback faisant appel à des effets de rajeunissement des acteurs impressionnants, venant s’intercaler entre le second volet et celui-ci.
Pour le reste, ce « Terminator : Dark Fate » reprend la tonalité du Terminator original et de sa suite. Même intensité, même côté impitoyable, même sentiment de terreur, traitant toujours de cette menace et du combat de l’humanité contre une super intelligence artificielle, etc. Bref ce nouvel opus ne réinvente rien si ce n’est que le message délivré se révèle bien plus réaliste qu’en 1984 ou 1991.
Rien de bien nouveau à l'horizon donc pour ce nouvel opus qui ressemble beaucoup à ses prédécesseurs et ne cherche pas à proposer de la nouveauté à ses spectateurs.
Dommage on aurait beaucoup aimé que le réalisateur (n’est pas James Cameron qui veut) parte dans de nouvelles directions tout en gardant cette ambiance si particulière… Les scénaristes ont sans doute trop joué sur la retenue, craignant les critiques du public et des fans comme celles portées sur les trois films précédents qui avaient complétement détruits la franchise.
En revanche, il est intéressant de remarquer que ce nouvel opus met en avant la psychologie et l’évolution de ses personnages donnant à cette saga le côté humain qu’elle n’avait pas forcément. 

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Les personnages justement, parlons-en !
Pour les fans de la saga, le retour des stars originales, Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger est clairement un des atouts majeurs de « Terminator : Dark Fate », et cela fait un bien fou de les retrouver.
Figure révolutionnaire à une époque où les héros d’action étaient quasi exclusivement masculins, la transformation de Sarah Connor de serveuse naïve en guerrière déterminée à sauver son fils du Terminator original en a fait une icône du cinéma. Linda Hamilton brise encore une fois le moule avec ce nouveau film, en incarnant la célèbre héroïne plus âgée, plus sage mais surtout bien plus en colère.
Arnold Schwarzenegger joue une fois de plus un Terminator T-800, mais il ne s’agit pas du même cyborg que dans les films précédents. C’est le même modèle, avec la même structure, les mêmes équipements et la même programmation, mais avec une histoire qui lui est propre. Il a réussi à rester dans le passé et à se construire une vie en se faisant passer pour un être humain. Contrairement à sa partenaire, l’acteur ne brille pas par sa présence mais est très intéressant du côté émotionnelle. Absent de la première partie du film, il se contente ici d’un second rôle, laissant la main à de nouveaux personnages féminins, preuve que le futur de la saga sera 100% girls-power. 

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Natalia Reyes incarne Dani Ramos, l’héroïne de l’opus que l’on pourrait comparer à Sarah dans le premier film, car elle se révélera être une vraie guerrière et prête à se dépasser pour lutter contre ces êtres venus d’un autre temps. Dani est une fille ordinaire travaillant dans une usine à Mexico et menant avec sa famille une vie simple et normale jusqu’au jour et l’on ignore pourquoi un Terminator venant du futur surgit et veut sa mort.
Dans sa lutte contre son traqueur, Dani est aidé par Grace, le personnage interprétée par Mackenzie Davis. Grace est une chasseuse de Terminators qui, dans l’avenir, avant de remonter le temps pour protéger Dani, a été gravement blessée, à la suite de quoi elle a été modifiée pour devenir « quelque chose de plus ».
Ces deux nouveaux personnages sont intéressants car ils apportent à la franchise ce dont elle avait besoin, à savoir un véritable renouveau en terme de casting et un vent de fraicheur. Le film en est alors plus convaincant et beaucoup plus impliquant, tout en ouvrant de nouvelles perspectives au futur de la saga.
Enfin, n’oublions pas le méchant, le Rev-9 interprété par Gabriel Luna, le nouveau modèle de Terminator venu du futur, est un robot tueur dernière génération, beaucoup plus sophistiqué que les versions précédentes. Le Rev-9 combine des aspects du T-800 original avec les caractéristiques du T-1000 découvert dans « Terminator 2 », mais va bien au-delà des deux modèles. En effet, il possède un endosquelette métallique avec une peau en métal liquide qui peut créer différentes armes sous forme de lames. Il peut aussi se diviser en deux entités distinctes qui se battent indépendamment et ont des capacités différentes. Bien qu’il soit plus fort sous forme unitaire, il y a des moments stratégiques où il se scinde et attaque sur deux fronts. Malheureusement ici, le comédien manque de charisme et n’arrive jamais a proposé quelque chose de crédible… De plus on se demande toujours à quoi servent ses nombreux gadgets (comme le dédoublement) qu’il n’utilise presque jamais…

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Que serait un film « Terminator » sans action ? Et ici de l’action il y en a, et ce, dès le début ! Le réalisateur Tim Miller n’y va pas de main morte et propose de longues scènes d’action parfois même trop longue comme celle se passant dans un avion qui est tout simplement interminable. Là aussi, n’est pas James Cameron qui veut, et malgré le plaisir que l’on prend face à ces scènes impressionnantes et généreuses, elles n’ont malheureusement pas la saveur de celles des premiers films. Quant aux effets-spéciaux, même constat, oublié les bonnes vieilles techniques d’antan et bonjour la CGI (Computer Generated Imagery = Animation assisté par ordinateur), qui certes est plus moderne mais diffère trop des opus précédents.
Concernant la partition, Junkie XL fait ici du très bon boulot en reprenant les thèmes composés par Brad Fiedel. 

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« Terminator : Dark Fate » est un très bon divertissement qui plaira aux fans de la franchise mais également à ceux du bon gros cinéma d’action. On aurait cependant voulu que le réalisateur prenne un peu plus de risques plutôt que de copier un James Cameron inventif et visionnaire. Si il arrive à faire oublier les nombreuses suites plus ou moins ratées, ce « Terminator » aurait était encore meilleur avec plus de rythme dans la première partie et surtout plus d’humour dans l’ensemble du long-métrage.  Néanmoins, il faut reconnaître que cet opus est une agréable surprise, remettant ainsi la franchise sur de bons rails. « Terminator : Dark Fate » signe la fin d’une trilogie et en toute logique le début d’une autre en espérant qu’elle propose enfin de la nouveauté. Est-ce qu’il reviendra ? Seul l’avenir nous le dira !


21 juin 2019

X-Men : Dark Phoenix

 

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Dix-neuf après le début de leurs aventures sur grand écran, les X-Men sont de retour dans « X-Men : Dark Phoenix » le septième et ultime opus (si l’on ne compte pas les aventures de Wolverine et de Deadpool) qui marque la fin d’une saga certes populaire mais malheureusement aux épisodes très hétérogènes.  

Synopsis : Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace des plus périlleuses, Jean Grey est percutée par une force cosmique qui fait d’elle l’une des mutantes les plus puissantes de son espèce. Profondément perturbée, elle lutte contre ses démons intérieurs et déploie des pouvoirs qu’elle ne parvient plus à contrôler. Elle détruit alors les liens qui unissent les X-Men et menace la survie de notre planète…

En 2000, le genre super-héroïque revient en force dans les salles obscures grâce au réalisateur Bryan Singer qui donne vie aux héros des comic books « X-Men » créés en 1963 par  Stan Lee et Jack Kirby. Cet univers riche doté de personnages attachants devient très vite un phénomène auprès du public, si bien que le réalisateur lui offre un « X-Men 2 » en 2003. Surpassant le succès du premier opus, cette deuxième aventure offre un spectacle palpitant au public qui en redemande. Vœu exaucé en 2006 par Brett Ratner qui réalise ici le troisième volet « X-Men : L’Affrontement Final », qui est, et reste encore aujourd’hui le premier faux pas de la saga.
La franchise « X-Men » renaît en 2011 avec le très bon « X-Men : Le Commencement » par Matthew Vaughn, qui revient sur les origines de nos chers mutants. Retour gagnant pour la saga et retour aux sources pour Bryan Singer aux manettes de « X-Men : Days of Future Past » en 2014. Un épisode plus que convaincant mêlant les événements de la trilogie originelle et de la prélogie qui réconcilie l’univers de ces super-héros avec son public. Le cinéaste est de nouveau de retour en 2016 avec le catastrophique « X-Men : Apocalypse ».
C’est donc en 2019, que cette grande saga se termine de façon honorable avec « X-Men : Dark Phoenix » réalisé par Simon Kindberg, un long-métrage à la production compliquée qui marque la fin des mutants sous l’ère FOX.
Cet opus à la lourde tâche d’adapter l’arc du Phénix Noir, un chapitre clé dans l’histoire de la célèbre équipe de mutants écrit à la fin des années 70 par Chris Claremont et de faire oublier la version contée dans « X-Men : L’Affrontement Final » !

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Le script est sans doute l’un des points forts de ce long-métrage. En effet, il propose ici une histoire sobre, sans céder à cette surenchère comme il en est souvent légion dans ce genre de film que ce soit dans l’humour ou dans les scènes d’action. C’est donc un « X-Men » au ton beaucoup plus sérieux que nous offre ici Simon Kinberg qui traite ses personnages d’une façon bien plus réaliste et humaine que ses prédécesseurs, et cela fait du bien à voir !
Qui dit sobriété, ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas d’action, « X-Men : Dark Phoenix » sait aussi offrir du grand spectacle. On retiendra notamment la scène d’une mission de sauvetage périlleuse dans l’espace et le puissant final mettant en scène les mutants et chacune de leur capacités. Le spectateur en sera, à n’en pas douter, impressionné !
Prenant place dans les années 90, « X-Men : Dark Phoenix » clôture donc comme il se doit et avec respect cette chronologie, formant donc un lien entre la prélogie et la trilogie originale tout en dissimulant ici et là quelques petits clin-d ’œil pour les fans les plus fidèles avec le plus grand des sérieux et sans jamais tomber dans la facilité du fan service.

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Si de nombreux éléments du comic book semble manquant et certaines choses survolées comme par exemple la relation entre Jean et Mystique ou alors le passé commun qu’entretiennent les D'Bari avec le Phénix, cet opus ne pose véritablement pas de problèmes et offre une libre adaptation convaincante, préférant centrer son histoire sur le personnage de Jean Grey et son état psychologique instable.
C’est Sophie Turner qui, pour la deuxième fois à la lourde tâche d’interpréter le rôle de Jean Grey, possédée ici par une entité qu’elle ne contrôle pas.
Cependant à partir du moment où le personnage perd le contrôle, l’actrice tout en retenu et au jeu très limité, peine à exprimer ce mal être intérieur requis ici. Le spectateur, quant à lui, aura bien dû mal à s’attacher au personnage. 
Après avoir quitté son équipe pour la protéger, Jean pense avoir trouvé des réponses auprès de Vuk, un extraterrestre de la race D'Bari convoitant les pouvoirs du Phénix interprété par une nouvelle venue dans l’univers Marvel, l’actrice Jessica Chastain. Mystérieuse à souhait, on aurait cependant aimé que le personnage soit un peu plus développé.
Toute l’émotion de cet opus passe en réalité par le parfait duo Mc Avoy/Fassbender alias le Professeur X à la limite de la mégalomanie et Magnéto toujours aussi tourmenté. Leur talent respectif est ici mis en avant afin de permettre au public de ressentir toute l’intensité de l’opus.
Jennifer Lawrence reprend également son rôle de Mystique mais cette fois, même si son personnage est toujours aussi fort, l’actrice ne semble plus très impliquée dans la peau de la super-héroïne.
Quant au reste de l’équipe bien que présent à l’écran, ils sont relégués ici au second plan…
En revanche il est à noter que « X-Men : Dark Phoenix » voit l’arrivé de deux nouveaux personnages : Séléné (Kota Eberhardt) et Ariki (Andrew Stehlin). Leur présence ici n’étant aucunement justifié et leur temps de présence à l’écran ridicule, on aurait clairement préféré que le réalisateur s’attarde sur d’autres personnages plutôt que c’est deux-là !

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Dans la continuité de la saga, les effets spéciaux de « X-Men : Dark Phoenix » sont une nouvelle fois efficace et permettent aux spectateurs de s’immerger au beau milieu de l’action. Les effets visuels très détaillés que l’on peut admirer sur le corps de Jean Gray après avoir reçu ses pouvoirs cosmiques sont tout particulièrement incroyables.
Visiblement inspiré par cette histoire, Hans Zimmer a composé une belle partition à l’image de ce nouvel épisode : mélancolique et puissante ! Cependant on regrettera l’erreur du compositeur d’avoir purement et simplement supprimé le thème mythique de John Ottman présent depuis le début de la saga…

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Si « X-Men : Dark Phoenix » n’est pas la conclusion que l’on aurait voulu avoir, il faut reconnaître que malgré un scénario rempli de maladresses et un sévère problème de rythme, cet opus est un excellent divertissement traité avec sérieux et honnêteté envers son personnage phare.
Dix-neuf ans d’aventures plus tard, il est temps pour nous de quitter l’univers passionnant de ces mutants, et tant pis si ce dernier rendez-vous aurait pu être plus spectaculaire pour finir en beauté.
La fin d’une ère, le début d’une autre…

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