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10 mars 2020

L'Appel de la Forêt

 

review appel de la forêt

 

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« Aventure » et « Nature Sauvage », voici les thèmes de prédilection des romans de Jack London, auteur de best-sellers, qui sont aujourd’hui encore, toujours aussi lus et appréciés du public.
« Croc-Blanc » mais aussi « L’Appel de la Forêt » publié en 1903 font partie de ces classiques intemporels de l’auteur américain adaptés de nombreuses fois au cinéma et à la télévision.
Pour son premier film en prises de vues réelles, le réalisateur Chris Sanders (« Lilo et Stitch », « Dragons ») signe pour 20th Century Studios la quatrième adaptation cinématographique de « L’Appel de la Forêt », une version certes imparfaite mais très familiale.

Synopsis : C’est l’histoire de Buck, un chien au grand coeur, dont la paisible vie domestique  bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et  se retrouve enrôlé comme chien de traineau dans les étendues sauvages du Yukon en Alaska, pendant la ruée vers l’or, dans les années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement vivre l’aventure de sa vie et trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…

Au mois d'août 1896, un groupe de mineurs trouve de l'or à Rabbit Creek, près de Dawson City dans la région du Klondike sur le territoire canadien du Yukon. Sur les trois années qui vont suivre, on estime à 100 000 le nombre de prospecteurs partis en bateau depuis les villes de la côte ouest des États-Unis, notamment Seattle et San Francisco. Seul un tiers de ces aventuriers aurait réussi à traverser ces terres sauvages inhospitalières pour atteindre les champs aurifères du Klondike, Jack London était l'un d'eux.
Les conditions de vie étaient désastreuses. Après avoir atteint l'Alaska, Jack London et sa bande de prospecteurs plutôt bien équipés naviguent sur une série de lacs périlleux et de rivières agitées, ils traversent ensuite la chaîne d'Alaska et le Col du Chilkoot, là où s'achève l'Alaska et débute le Yukon.
Après s'être attribué une parcelle de 150 m le long de la rivière Stewart, Jack London regagne Dawson City afin de revendiquer officiellement sa concession. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'ont été plantées les graines de nombreux personnages de ses livres à venir, avec notamment la rencontre d'un St-Bernard-Colley prénommé Jack appartenant aux frères Bond qui avaient permis à London de camper à côté de leur cabine.

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Après onze mois passés dans le Yukon, le manque de nourriture et de bien maigres trouvailles ont finalement poussé Jack London à retrouver sa Californie natale.
Les individus rencontrés par Jack London dans le Yukon sont devenus les personnages de ses romans. En 1903, c'est au tour du chien de Marshall Bond d'entrer dans la fiction : Jack devient Buck, le chien californien qui voyage dans le grand nord pour travailler en tant que chien de traîneau, personnage principal de ce qui allait devenir le premier grand succès littéraire de London. Porté par la critique et le triomphe des premières copies parues dans le journal The Saturday Evening Post, « L'Appel de la Forêt » est finalement publié en livre en 1903 et connaît un succès immédiat.

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Chris Sanders, le réalisateur de « Lilo et Stitch » et de « Dragons », nous livre ici, sans doute LA version cinématographique la plus familiale de « L’Appel de la Forêt ». En effet, à l’instar du roman, pas question pour ce film d’intégrer des séquences purement contemplatives ou même violentes. Celles-ci ont donc été respectivement remplacées par de nouvelles scénes d’actions spectaculaires ainsi que par des scénes filmées de façon à ce que les plus jeunes spectateurs ne détectent pas le côté brutal du récit. Si nous pouvons parler ici de libre adaptation puisque le film ne respecte pas à 100% l’œuvre de Jack London, on pourra remarquer que les thèmes chers à l’auteur ont été respectés à la lettre offrant aux spectateurs une délicieuse ode à la nature et à l’évasion.
Une nature sauvage que l’on prend plaisir à découvrir dans la seconde moitié du film lorsque l’action décolle véritablement, notamment grâce à l’arrivée du personnage de John Thornton interprété par un Harrison Ford au sommet de sa forme.

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Si l’ensemble du casting est traité de façon inégal révélant finalement de nombreux personnages anecdotiques, quelques-uns tirent tout de même leur épingle du jeu.
C’est le cas notamment de Omar Sy qui campe ici à la perfection le rôle du facteur Perrault, et qui forme avec sa partenaire l’actrice Clara Gee un joli duo. C’est ainsi que  nous suivons ainsi durant toute la première partie les aventures de ce couple très sympathique dans le froid glacial du Yukon entouré de leur meute de chiens.
Le principal atout de ce long-métrage est sans aucun doute la présence au générique de Harrison Ford qui grâce à un charisme qui lui est propre, porte littéralement l’opus sur ses épaules. A 77 ans, l’acteur signe clairement l’un de ses plus beaux rôles tout en retenu et en émotion.
Le méchant de l’histoire est Hal interprété par Dan Stevens n’est quant à lui pas du tout convaincant, la faute à une réécriture du personnage très maladroite.

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« L’Appel de la Forêt » version 2020, s’inscrit dans son temps grâce à l’utilisation de nombreux effets spéciaux et plus précisément de la CGI et de la motion capture pour donner vie au casting animalier.
Malheureusement ici, rien ne va dans le comportement et le regard de ces animaux parfois trop humains, qui n’ont pour le coup rien de naturel. Rien ne remplacera des animaux en chair et en os surtout pour un film de cette importance !
C’est également le cas pour les paysages du premier acte réalisés en grande partie en images de synthèse qui dénotent là aussi avec ceux du second acte qui eux sont pour le coup naturels.
A trop en abuser, Chris Sanders offre un résultat assez déroutant. On se retrouve au final avec un film hybride animation/live-action. Cependant, bien qu’il soit parfois artificiel, ce film bénéficie de la photographie irréprochable du doublement oscarisé  Janusz Kaminski.
Côté musique, John Powell, de par sa partition, accentue le sentiment d’évasion que ressentira le spectateur, en sublimant les magnifiques images d’étendues sauvages.

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Si « L’Appel de la Forêt » est un film visuellement imparfait, il reste cependant une magnifique aventure pour petits et grands, renouant ainsi avec un genre oublié, celui du film d’aventure familial comme il se faisait dans les années 60.
Son casting et son histoire émouvante au charme intemporel, font de cette version de « L’Appel de la Forêt » un excellent divertissement qui résonnera comme un appel à la préservation de la Nature ! 

 

Paragraphe historique : National Geographic

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